Il ressort clairement de là que, pour perfectionner l'âme et parcourir les degrés et échelons de la perfection humaine, se contenter de connaissances théologiques mentales et réflexives, comme l'étude de la philosophie, ne saurait en aucun cas suffire, car ordonner des syllogismes et démonstrations sur la base d'une logique correcte et de prémisses authentiques donne un résultat convaincant pour le mental, mais ne rassasie pas le cœur et l'esprit ni n'apaise la soif de l'âme d'atteindre aux réalités essentielles et de contempler les réalités subtiles.
La religion juste conforme à la voie droite considère les deux dimensions et perfectionne sous ces deux aspects les facultés et dispositions placées en l'homme. Tout en encourageant au raisonnement et à la réflexion, elle ordonne par ailleurs d'épurer et purifier le cœur de la rouille des souillures passionnelles et d'avoir un cœur en paix et un esprit calme et serein. Après onze serments prestigieux et grandioses, elle énonce : « Bienheureux qui la régénère et déçu qui la dégénère ».