Les écrits consacrés jusqu’ici au colonel Amirouche sont très sobres. Quelques rares auteurs français spécialisés dans l’Histoire de la guerre d’Algérie se sont contentés de le présenter sommairement, tantôt comme un chef de guerre redoutable, tantôt comme sanguinaire ou alors comme celui qui a massacré des étudiants et des intellectuels dans les maquis. On lui a imputé aussi toutes les exécutions dans l’affaire des bleus.
L’homme en lui-même est difficile à cerner. Il faut avoir vécu à ses côtés, l’avoir accompagné dans son périple et même se lier d’une certaine amitié avec lui pour connaître une partie seulement de ce personnage historique, tellement complexe et peut-être controversé. Nous pouvons dire, sans exagération aucune, qu’Amirouche, à travers son parcours, a mérité sa place parmi les grands hommes de notre Révolution.
Malheureusement, quelle que soit l’aura ou la gloire d’un chef historique, il se trouvera toujours quelqu’un pour écrire des infamies d’une façon honteuse et vile, au point où les lecteurs eux-mêmes reconnaîtront qu’il s’agit de balivernes. Même Abbane Ramdane, appelé par les historiens, le « théoricien de la Révolution », n’a pas été épargné. Dans le cas d’Amirouche, ce sera entre autre, son ancien homologue de la Wilaya II qui a osé l’accuser d’avoir liquidé « 2000 cadres de la Wilaya III. »