Rumuz et Calame, est un ouvrage illustré de 320 pages de l’écrivain et chercheur aurésien, Med Nadhir Sebaâ. C’est une compilation rétrospective sur les épopées glorieuses de quelque 400 personnalités de la civilisation arabo- musulmane.

Med Nadir, fils des Aurès, en insatiable Coryphée, consacré es qualités, en est lauréat et c’est toute la symbolique à l’égard de la créativité caractéristique des icônes de la région des Aurès. Interrogé sur l’éventuelle existence d’écrits semblables au sien, «Oustadh» Nadir reste plutôt réservé. «Je m’autorise, du moins à ce jour, à certifier qu’excepté Henri Pérez, Jacques Berques et Jean Dejeux -tous orientalistes Français- il n’ y pas d’ouvrages similaires au mien". «Entendre par là, l’approche méthodologique proposée par l’auteur, très originale de surcroît», observe un spécialiste universitaire, ayant apprécié le document.

A l’exemple du Sphinx qui renaît de ses cendres, Nadir Sebaâ, est revenu en force sur la place intellectuelle locale et nationale par la publication de Rumuz et Calame, longue et combien pénible méditation. De lecture accessible et conséquente, mais qui s’avère ardue au fil des pages, tant le texte est étayé de références, renvois … qui consolident le contenu, riche en informations, illustrations et néologismes divers.

Cet énarque et chercheur universitaire, obstinément impénitent, témoignent ses proches, a déjà publié nombre de romans et de nouvelles, obtenu titres, distinction et prix, sans que cela ne puisse l’émouvoir -modestie oblige- et qui magnifie cet authentique homme de lettres et du Savoir, adulé par ses étudiants, comme juste rétribution des efforts titanesques qu’il ne cesse de fournir, pour transcrire en lettres d’or, l’acronyme, «l’Acte Culturel». C’est dire que son amour pour une Histoire dépouillée de scories, et autres fioritures, apocryphe et préjudiciable aux actes de patrimonialisation l’a reconverti en «fouineur» ou chercheur dans les entrailles du patrimoine civilisationnel arabo-musulman.

Après une gestation longue de six années, le manuscrit a été retiré des profondeurs du désespoir, pour être édité et distribuée en avril 2009, par l’imprimerie «Dar El Houda». La jaquette, illustrée par une miniature du Pr Subeyl Unver, éminent historien de la médecine turque, représente le cheikh Errais Ibn Sina El Bukhari.

L’auteur avertit en avant-propos, que «cet essai n’a aucune prétention scientifique, historique, politique ou littéraire…il s’adresse à toutes les catégories socio culturelles confondues». «C’est une approche, un nouveau regard jeté sur les grandes vérités de l’histoire du monde arabo-musulman, mais aussi une invitation à la découverte d’hommes et femmes en train d’inventer le futur" avait indexé au verso, le docteur Abder-Rachid.

A propos de l’œuvre, Rumuz ou Symboles et Calame ou Plume se veut un hommage et une revisite des épopées des Hommes, depuis l’ère paganiste à nos jours.

L’auteur, un érudit des Sciences humaines, cette espèce contemporaine incomprise par la société matérialiste, aura emprunté un cheminement dans les méandres de l’Histoire, influencé par la poésie suspendue (Moualakates), des poètes de la Jahilia, extirpe la substantifique moelle et l’essence d’inspirations diverses du règne des Omeyyades (661/750H), suivis des Abassydes (754/861H) jusqu’à la période andalouse (710/1.492H) a vu l’apparition des Mouachahates (poésie à double rime, dira «Oustadh» Nadir, versé dans la recherche métrique). Début de la décadence civilisationnelle arabo-islamique et la Reconquista espagnole sous le règne de Catherina.

L’auteur aura réservé les sixièmes et septièmes chapitres à l’analyse du cours de l’Histoire arabo-islamique avec le réveil des Islahistes (Réformistes) et les révolutions des temps modernes, marquées par des revendications identitaires et autres libertés d’expression.

Le dernier chapitre, le huitième, traitera de la littératurologie-littératures comparées et de son incidence sur le développement humain, dans l’espace civilisationnel arabo-musulman aux différentes expressions cultuelles et culturelles et concernera une étendue géographique allant du bassin méditerranéen, à l’Inde islamique, en passant par la péninsule des pays arabes, l’Afrique Noire et l’Asie Centrale.

Enfin, éploré autant que désolé par la fin tragique des Grands penseurs depuis la nuit des temps, l’Homme de la Plume universelle et rassembleur inventera encore, une expression «le Braincide dans l’Histoire» reprenant le destin malheureux de Penseurs.