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Cet ouvrage s'inscrit dans l'œuvre magistrale de l'imam al-Ghazâlî, Revivification des Sciences de la Religion. Dans la logique des livres précédents du tome III, cette mise en garde contre la colère met l'accent sur l'un des axes fondamentaux de la dérive et de l'échec de l'homme tant en ce bas-monde que dans la demeure dernière. Au-delà de la colère, sont traitées les causes et les conséquences de ce poison de l'âme. A l'origine de tant de malheurs encore très actuels comme les violences conjugales, l'aveuglement face aux évidences de cette vie, la colère traduit avant tout cette incapacité à se maîtriser. A de nombreuses reprises, lorsque des Compagnons demandaient conseil au Prophète, celui-ci leur répétait trois fois de suite : ne te mets pas en colère !
Toujours selon la même méthode, l'imâm Al-Ghazâlî construit cet ouvrage sur une structure pédagogique claire qui n'est autre que celle de la double attestation de foi. La première partie de chaque notion comme la jalousie, la haine, la rancune.. consiste à dénoncer la nature viciée de ce caractère et la seconde partie à exposer les solutions. A l'image du médecin, le maître commence par diagnostiquer la maladie pour ensuite en fournir le remède.
Abou Hamid Mohammed ibn Mohammed al-Ghazali (450/1058 - 505/1111), autrefois connu en Occident sous le nom de Algazel (arabe : abu hamid al-gazaliy) est un penseur musulman d'origine persane. Personnage emblématique dans la culture musulmane, il représente le mysticisme le plus profond. Al-Ghazali eut une formation philosophique très poussée ; il écrivit un essai tentant de résumer la pensée des grands philosophes musulmans (Al-Kindi, Rhazès, Al-Farabi, Avicenne..). Déçu dans sa recherche d'une vérité philosophique finale, il s'oriente vers un mysticisme profond refusant toute vérité aux philosophes et les accusant d'infidélité. Dans son ouvrage Tahafut al-Falasifa (L'incohérence des philosophes), il montre, par la méthode même des philosophes, qu'il maîtrise du fait de ses études, que les philosophes n'aboutissent qu'à des erreurs, condamnables car contredisant la Révélation. La critique vise principalement l'aristotélisme d'Avicenne. Il sera un siècle plus tard encore critiqué par Averroès.
Abou Ḥamid Moḥammed ibn Moḥammed al-Ghazālī, connu en Occident sous le nom de Algazel (abū ḥāmid Imām muḥammad-e ġazālīy) est un soufi musulman d'origine persane.
L'Imâm Abû Hâmid naquit dans la ville de Tûs à Khorâsân (en Iran) en 1058, 450 A.H. (après l'Hégire). Il eut une formation philosophique très poussée ; il écrivit un essai tentant de résumer la pensée des grands philosophes musulmans (Al-Kindi, Rhazès, Al-Farabi, Avicenne (Ibn Sina)... Déçu dans sa recherche d'une vérité philosophique finale, il s'oriente vers un mysticisme profond refusant toute vérité aux philosophes et les accusant d'infidélité. Dans son ouvrage Tahafut al-Falasifa (L'incohérence des philosophes) (1095), il montre, par la méthode même des philosophes, qu'il maîtrise du fait de ses études, que les philosophes n'aboutissent qu'à des erreurs, condamnables car contredisant la Révélation. La critique vise principalement l'aristotélisme d'Ibn Sina.
L’Imâm Abû Hâmid Ibn Muhammad Ibn Muhammad At-Tûsî Ash-Shâfi`î Al-Ghazâlî est sans doute l’un des astres les plus brillants dans le monde musulman depuis de nombreux siècles. La profusion de ses enseignements, la richesse de ses paroles, la pertinence et la profondeur de ses réflexions lui ont valu le surnom de « L’Argument de l’Islam » (Hudjat Al-Islâm). Aimé et connu par le commun des musulmans, apprécié et honoré par les savants musulmans, l’Imâm est devenu un étendard de l’islam et une référence incontournable. Il mourut en 1111, à l'age de 53 ans.
أبو حامد محمد الغزّالي الطوسي النيسابوري الصوفي الشافعي الأشعري، أحد أهم أعلام عصره وأحد أشهر علماء المسلمين في التاريخ، ومجدّد علوم الدين الإسلامي في القرن الخامس الهجري، (450 هـ - 505 هـ / 1058م - 1111م). كان فقيهاً وأصولياً وفيلسوفاً، وكان صوفيّ الطريقةِ، شافعيّ الفقهِ إذ لم يكن للشافعية في آخر عصره مثلَه، وكان سنّيّ المذهب على طريقة الأشاعرة في العقيدة، وقد عُرف كأحد مؤسسي المدرسة الأشعرية السنّيّة في علم الكلام، وأحد أصولها الثلاثة بعد أبي الحسن الأشعري، (وكانوا الباقلاني والجويني والغزّالي). لُقّب الغزالي بألقاب كثيرة في حياته، أشهرها لقب "حجّة الإسلام"، وله أيضاً ألقاب مثل: زين الدين، ومحجّة الدين، والعالم الأوحد، ومفتي الأمّة، وبركة الأنام، وإمام أئمة الدين، وشرف الأئمة.
كان له أثرٌ كبيرٌ وبصمةٌ واضحةٌ في عدّة علوم مثل الفلسفة، والفقه الشافعي، وعلم الكلام، والتصوف، والمنطق، وترك عشرات الكتب في تلك المجالات. ولد وعاش في طوس، ثم انتقل إلى نيسابور ليلازم أبا المعالي الجويني (الملقّب بإمام الحرمين)، فأخذ عنه معظم العلوم، ولمّا بلغ عمره 34 سنة، رحل إلى بغداد مدرّساً في المدرسة النظامية في عهد الدولة العباسية بطلب من الوزير السلجوقي نظام الملك. في تلك الفترة اشتُهر شهرةً واسعةً، وصار مقصداً لطلاب العلم الشرعي من جميع البلدان، حتى بلغ أنه كان يجلس في مجلسه أكثر من 400 من أفاضل الناس وعلمائهم يستمعون له ويكتبون عنه العلم. وبعد 4 سنوات من التدريس قرر اعتزال الناس والتفرغ للعبادة وتربية نفسه، متأثراً بذلك بالصّوفية وكتبهم، فخرج من بغداد خفيةً في رحلة طويلة بلغت 11 سنة، تنقل خلالها بين دمشق والقدس والخليل ومكة والمدينة المنورة، كتب خلالها كتابه المشهور إحياء علوم الدين كخلاصة لتجربته الروحية، عاد بعدها إلى بلده طوس متخذاً بجوار بيته مدرسةً للفقهاء، وخانقاه (مكان للتعبّد والعزلة) للصوفية.